Nous achetons depuis peu notre viande de porc à un homme, Richard, qui fait le marché de Carpentras (il se trouve autour de la mairie). Lui et sa femme, Claire, sont indépendant, et on créé « Une Ferme en Ventoux » et se sont lancés dans l’élevage de porc et culture de châtaigne. Début d’été nous lui avions dit qu’on passerait, et la semaine dernière nous avons pris rendez vous auprès de sa femme pour une visite commentée, sur le lieu à St Trinit (village à côté de Sault).
La visite avait lieu le mercredi à 16h, mais le mercredi matin, nous faisons le marché de Sault, et pour éviter de rentrer chez nous et revenir (faire des aller retour pour rien), nous avons décider de pique niquer dans le coin. Justement au marché nous sommes allés faire un coucou à sa femme, qui nous a conseillé de nous avancer et de pique niquer sur leur terrain.
LE PIQUE NIQUE
Nous avions pris un poulet patate au marché de sault, ainsi que des fromages de chêvre. Après le marché, direction Une ferme en Ventoux. C’est super, le lieu est sur GPS, on arrive dans un endroit superbe, avec vue sur des champs, des arbres, le ciel, c’est désert, personne à l’horizon, aucune autre maison que la leur.
Ils ont installé sous les pruniers, des tables et chaises pour que les visiteurs de passages, puissent faire une pause, pique niquer, admirer la nature. Au pied de la table se trouve même des boules de pétanques avec le cochonnet, sport nationale du Sud, tout y est, le décor est planté, on sait qu’on va passer une excellente journée.
On mange puis là à l’ombre, on installe notre paillasse (que l’on garde toujours dans notre coffre pour la sieste improviser ou la pause pour admirer), et on se repose avec mon mari, mes enfants eux sont sur leurs téléphones, malgré qu’ils soient du sud, il ne comprennent en rien l’art du repos, les yeux fermés, mais pas endormi, juste couché, en état de conscience, bref on farniente « l’art de ne rien faire ».
Curieux de la forêt, on décide de marcher un peu, et on découvre un peu, ce petit bout de nature, ces arbres majestueux, on se demande depuis combien de temps ils sont là, ils doivent être très vieux… On nous l’apprendra pendant la visite…
Ensuite, on se fait une pétanque en famille, puis une deuxième sans moi. Arrive ensuite l’heure de la visite guidée.

LA VISITE
Richard nous explique qu’avant il était menuisier, qu’il a découvert cette maison avec sa femme, et ils l’ont acheté avec tout les terrains autour. Il a retapé, la plupart du temps seul, mais sa femme l’aidant au maximum, la maison, curieuse, à la fin de la visite j’ai demandé à voir les photos avant, et nous avons pu constater l’impressionnant travail qu’il a fait. Il nous a livré que pendant un an, il y a bossé nuit et jour!!! Et le résultat est bien là, la maison est magnifique, il a fait un travail de titans, mais le résultat est extraordinaire, il nous dit en plus que c’est pas fini, mais c’est déjà énorme!
LA CASTANÉICULTURE
On avance dans la forêt, la culture des châtaignes, la castanéiculture, on voit ses arbres, cette forêt qu’il a du nettoyé car avant il n’y avait que des ronces, on ne voyait rien. Il nous raconte que les arbres datent de Napoléon, 1800 pour éviter la famine, à l’époque, tous les fermiers de st trinit avaient leurs châtaigniers, mais à notre époque, plus beaucoup en ont. Il a fait venir un expert en châtaigne, pour connaître la variété des châtaigne qu’il a, l’expert en connait beaucoup de variété, mais il ne connait pas celle là, apparemment, cette variété n’existerait plus, mais lui a su les conserver, pour notre plus grand bonheur. Il en fait de la crème de châtaigne, excellente!

LES COCHONS
Il nous amène ensuite vers les cochons, nous prévient de ne pas toucher le grillage qui est électrique et envoie 6 volt. On voit deux parc de cochon, entouré de deux grillages à 2 mètre 50 d’écart. Il nous explique, la réglementation française stipule qu’il faut deux grillages avec un écart pour que les cochons évitent d’avoir contact avec les sangliers qui pourraient passer, leurs groins (museaux du porcs et sangliers) ne doivent pas entrer en contact pour éviter tout risque de maladie (peste porcines,…) . Dans d’autre élevage où les deux grillages n’empêchent pas le contact entre eux, les sangliers peuvent être vecteur de virus qu’ils passeront à leur congénère , c’est ce qui arrive quand il y a contact, c’est pour cela que lui il a bien séparé de 2 mètre 50 pour être sur à 100% que ses cochons ne soient pas malade par ce biais.
Ce n’est pas tout, lorsqu’il a voulu commencer à se lancer, il a fait venir vétérinaire, nutritionniste et autres spécialistes, ils se sont mis à table, ils les a laissé parler, et ensuite en fonction de ce que les professionnels lui conseillaient, il a exprimé ce que lui voulait et la possibilité de le faire. Il a conçu un aliment exprès pour eux, pour qu’ils soient en parfait équilibre alimentaire. Il leur donne aussi des châtaignes parfois au moment où il les ramassent, c’est pour eux des friandises.

Vu qu’il ne donne aucun antibiotique à ses cochons, il fait en sorte qu’ils ne soient jamais malade. Les cochons n’ont pas de marre car il s’était renseigné, l’été, l’eau stagnante apporte staphylocoque et autres maladies, ce qui engendre forcément la prise d’antibiotique; Il ne donne pas non plus de pomme à ses cochons car cela entraine des coliques et donc prise d’antibiotique. Les cochons sont en plein air, avec une cabane, une parti avec abreuvoir et mangeoire, cabane pour dormir et une autre parti « forêt » où les cochons aiment s’y reposer en été au frais. En pleine canicule, aller sous les arbres, dans une forêt, ne fait pas ressentir la chaleur, on s’y sent bien et le cochon l’a bien compris.

Nous les apercevons, en pleine forme, heureux, gentils, ils viennent eux même à notre rencontre vers les grillages, sans qu’on les appelle. On les voit dans leur milieu naturel.

Il nous explique qu’il les accueille à 2 mois, et qu’il les gardent entre 5 mois et 8 mois, ils pèsent entre 100 et 140kg. Chaque cochon lui coutera entre nourriture et entretien à peu près 10 euro du kilo. Chaque cochonnet a un temps d’adaptation, ou il leur ouvre les deux abreuvoirs, puis en ferme un, et les cochons qui boivent tous en même temps l’un va aller voir de l’autre côté et va trouver le système pour l’ouvrir, et quand tous les cochons ont compris, il ferme les abreuvoirs, et le cochon l’ouvre seul, c’est l’eau de la ville, le système ne gèle pas l’hiver et ne chauffe pas l’été,il est automatique.
LE PROBLÈME DES ÉLEVEURS ET AGRICULTEURS
Justement, il nous explique, il a fait une formation de charcuterie, et il y a rencontré une éleveuse de cochon de Bretagne, qui disait qu’elle avait signé un contrat avec un grand groupe commercial A—– qui lui avait permis de l’aider financièrement à agrandir son exploitation, mais manque de pot, ne lui payait les cochons que 1,15 euro du kilo!!! sachant qu’un cochon coute 10 euro le kilo, le calcul est vite fait pour voir que cette éleveuse (et ils sont nombreux en France) vend à perte, mais elle a un contrat, elle est coincé, elle doit de l’argent à ses fournisseurs, et comme beaucoup d’agriculteur, elle est pris à la gorge partout.. c’est pour cela que beaucoup se suicide dans le milieu de l’agriculture (car les supermarchés font cela avec les éleveurs de cochon mais aussi avec tout éleveurs, et tout agriculteur, légumes et autre c’est pareil). Pris à la gorge, cette femme a donc voulu faire une formation charcuterie pour essayer de sauver un peu son exploitation (et sa vie). Ce jour là, elle pleurait car elle avait perdu un cochon, qui justement devait être son bénéfice, un seul cochon était son bénéfice. Pour vendre 1,15 euro du kilo le cochon, je vous laisse imaginez combien il en faut pour rentabiliser et ensuite voir à quel moment est le bénéfice… C’est sur que là on en oublie le bien être animal et son propre bien être. Le stress du propriétaire se répercute obligatoirement sur les animaux, si on souhaite du profit, on il faut faire un élevage intensif, mais en oubliant le bien être animal…
Une ferme en Ventoux, a décidé, il ne signera jamais avec un grand groupe, il a peu de cochon, mais il est indépendant, et il est heureux, les vétérinaires qui viennent surveiller ses cochons et qui parfois viennent à l’improviste, lui disent qu’ils ont rarement vu des cochons aussi en forme, ils sont rarement malade. Bien sur qu’il y a parfois rupture de stock, mais peu importe, du moment que ses animaux, lui et sa famille vont bien.
Le soucis se pose quand il les emmène à l’abattoir, ses cochons risquent de rencontrer des cochons malades car certains éleveurs peu scrupuleux, ont des animaux malades, mais s’en foutent et les envoie tout de même… et donc risque que la maladie se propage… là encore, il fait attention, il met son grain de sel.
Quand il accueille ses cochonnet, il fait attention à ce que ses cochons ne stressent pas, ils les achètent à 2 mois, ils ont jamais vu le jour, ils vivaient dans un élevage où ils restaient enfermés. Le livreur s’il a le malheur de les balancer, Richard montera dans le camion et le disputera.
LA BOUTIQUE
À la fin de la visite, on arrive à la boutique, il y a du pâté, de la crème de marron,.. Nous avions commandé notre colis la semaine d’avant (selon les commandes, on les a la semaine d’après, ou deux semaines après, il amène ses cochons le lundi et les récupèrent le lundi d’après) que nous avons récupéré et pris un bocal de crème de châtaigne. Justement pour la crème de châtaigne, il nous a expliqué qu’il met les châtaigne quand il les a ramassé, dans un seau d’eau pendant dix jours, eau qu’il change chaque jour, et celles qui remontent ont le vers, lui il les donne à ses cochons, mais ailleurs, chez d’autres professionnel, ils les gardent et les mettent dans la crème… Ça me rappelle les vendanges avec les machines professionnelles: https://emilievousdittout.blog/2017/10/02/les-vendanges/. Vous trouverez la grille de tarif, si cela vous intéresse, sur leur site à cette adresse : https://www.unefermeenventoux.com/tarifs

UNE FERME EN PAIX
Une ferme en Ventoux, c’est plus qu’une entreprise familiale, c’est une passion, un amour de la nature, car ce que j’ai omis de dire et qui est le plus important, c’est qu’il n’y a aucun pesticide dans sa culture, aucun produit chimique, il est nature. Il a le label Bio, mais le label Bio accepte les produits chimique dans leur culture, un petit pourcentage, mais un pourcentage tout de même, lui n’en accepte aucun et il n’y en a pas dans ses terres. C’est une sauvegarde de l’environnement, des animaux, sur ses terres on sent la paix, l’amour, et la joie, une sérénité. Richard est serein, sourire doux et gentil, sa femme est un amour, souriante, sympathique, bref ils sont accueillant, et ils aiment faire visiter leur ferme aux gens!
Si vous passez dans le coin, allez y faire un tour, appeler les, le contact est sur le site, et profitez du calme ambiant qui y règne, ok l’été il y a les cigales, mais chez nous, elles nous détendent.
ps: j’avais fait de super photo, mais mon mari a voulu ma carte, et dans la précipitation j’ai cru que je l’avais sauvegardé et en fait non du coup j’ai tout effacé et mon mari a formaté la carte… Heureusement, ce jour là mon fils avait aussi pris des photos, donc ce sont ses photos que j’ai mis! De toute façon on y retournera, et j’en ferais d’autre.
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